Accompagner des adolescents par Monsseigneur Hubert Herbreteau.

Publié le par comado

ACOMPAGNEMENT DANS LA BIBLE

 

Introduction

            Il y a différentes catégories de livres bibliques. Chaque catégorie apporte un éclairage sur l’accompagnement dans la Bible.

         Les livres historiques tout d’abord relatent la manière dont le peuple de Dieu relit son histoire. La grande découverte, à travers l’expérience de l’Alliance, c’est que Dieu accompagne son peuple dans le quotidien de son histoire. C’est une grande leçon pour tout accompagnateur : l’important n’est pas de proposer des considérations édifiantes mais de rejoindre quelqu’un dans son histoire. Pas seulement le vécu du moment mais toute son histoire. Ce que l’accompagné découvrira peut-être c’est ce que Jacob découvre lorsqu’il s’exclame : « En vérité, le Seigneur était en ce lieu et je ne le savais pas » (Gn 28, 16)

         Les livres de la Loi peuvent aussi nous éclairer. Il n’y a pas de croissance humaine et de sagesse sans lois, pas d’éducation sans structuration.Comment aider à découvrir la distinction entre le Bien et le mal (cf. Le Deutéronome)

         Les livres de sagesse sont utiles aussi non seulement parce qu’ils apportent des réflexions de bon sens mais surtout parce qu’ils invitent au discernement. C’est la grâce qu’il importe de demander à Dieu au moment des choix et des grandes décisions. De plus les livres de sagesse expriment toute une spiritualité de l’homme devant Dieu. Trois caractéristiques : le sage est attentif au quotidien (manière de parler, de se comporter dans les relations, respect des anciens, etc.) ; le sage a le sens de la grandeur de Dieu. Il relativise donc les problèmes du présent. La parole de sagesse rassure, relativise : « Il y a un temps pour… » ; le sage sait aussi qu’il parfois difficile de croire, de vivre, d’espérer.

Les livres  prophétiques  disent que Dieu parfois peut faire irruption dans la vie de quelqu’un. Ils invitent à  faire preuve de lucidité, de clairvoyance . La parole du prophète interpelle, dérange, oblige à se convertir.

C’est à la lumière de ces différents livres de la Bible qu’il faut regarder comment Jésus accompagnait les gens. Nous regarderons ensuite quelques personnes accompagnées par Jésus et enfin nous mettrons en valeur quelques modèles d’accompagnateur.

 

1-             Quand Jésus accompagne

  Des moments, des lieux

Jésus a utilisé les techniques de communication de son époque. Il­ préfère raconter des histoires, des paraboles plutôt que de faire un développement abstrait sur le Royaume de Dieu.

Il préfère les lieux élevés (la montagne, la colline), les lieux aérés (le bord du lac : « De nouveau, Jésus se mit à enseigner au bord de la mer » (Mc 4, 1)

Il sait s'adapter à différents publics : il ne parle pas de la même manière :

avec ses apôtres : « Quand Jésus fut à l'écart, ceux qui l'entouraient avec les Douze se mirent à l'interroger sur les paraboles. Et il leur disait : « À vous le mystère du Règne de Dieu est donné, mais pour ceux du dehors, tout devient énigme » (Mc 4, 10)

avec la foule ou dans une relation personnelle. Un mot qui revient parfois : « Il les enseignait » (Mt 5, 2).

Prendre au sérieux l'humanité de Jésus c'est découvrir aussi que Jésus a connu les obstacles de la communication (le malentendu, l'incompréhension, le désaccord).

« Appelant de nouve au la foule, il leur disait : « Écoutez‑moi tous et comprenez. Il n'y a rien d'extérieur à l'homme qui puisse le rendre impur en pénétrant en lui, mais ce q ui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur ». Lorsqu'il fut entré dans la maison, loin de la foule, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique. Il leur dit : « Vous aussi êtes‑vous donc sans intelligence ? » (Mc 7, 15-18)

avec les amis intimes

         Il prend à part les disciples pour compléter l’enseignement des paraboles (la parabole du semeur).

 

• Cheminer, accompagner

Jésus avait-il une méthode ? Ce mot dit beaucoup de la manière, pour Jésus, d'entrer en relation. Méthode = savoir‑faire, pédagogie, astuce pour retenir l'attention. Par exemple, on exagère, on force le trait pour mieux faire comprendre : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu » Ou bien on raconte une histoire et on laisse l'auditeur réfléchir : « Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils... » (Mt 21, 28). « Lequel des trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme qui était tombé sur les bandits ... » (Lc 10, 36).

Jésus se présente comme un maître qui a autorité (qui s'implique dans sa parole mais. qui aussi permet a chacun d'être auteur, de sa propre parole).

Qui dit méthode dit chemin à parcourir (en grec le mot odos veut dire chemin). Cela suppose un compagnonnage, un bout de chemin avec d'autres. « Comme ils étaient en route, il entra dans un village... » (Lc 10,38).

 

• Jésus révèle le Père.

Plus profondément, à travers ses relations, par ses paroles et ses gestes Jésus montre le chemin vers le Père. « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions‑nous en connaître le chemin » dit Thomas à Jésus. Jésus lui dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie... » (Jn 14 5‑6). Se mettre à l'école de Jésus, le suivre, c'est aller vers le Père, familièrement, familialement.

Le Dieu en qui nous croyons a toujours défendu la cause des pauvres, des démunis, des exclus. Si Dieu est le Dieu des pauvres, la rencontre de Dieu implique ma propre compromission dans la cause des pauvres. Ne jamais oublier, dans le service d'accueil Mt 25 : « Ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait »

 

2-             Des personnes accompagnées
LA SAMARITAINE
Les étonnements de la Samaritaine

            L'étonnement de la Samaritaine ressemble tout d'abord à une objection, à un reproche. « Comment, tu es JUIF et tu me demandes à boire, à moi une samaritaine ? » Visiblement elle est dérangée dans ses modes de pensée, dans ses préjugés. L'étrange, l'étranger fait irruption dans sa vie.

         Elle avait ses habitudes : chaque jour le même trajet pour aller au puits. Et voilà qu'un juif lui adresse la parole, lui demande à boire.

         Face à ce qui dérange les habitudes, le réflexe est bien souvent celui de l'escargot : nous rentrons prudemment dans notre coquille. On peut se fermer à toute idée nouvelle à toute remise en question de nos certitudes, à toute rencontre qui n'entre pas  dans nos relations habituelles.

         Ici la Samaritaine réagit. Elle s'étonne de ce qu'il y a d'inattendu dans la demande de Jésus. Elle avait peut-être une vie monotone, enlisée dans les ornières des habitudes. Elle souffrait aussi du mépris de ses concitoyens. Jésus est un bon pédagogue. Il sait ébranler les usages sclérosés.

 

L'étonnement de la Samaritaine ressemble au respect. « Je vois que tu es un PROPHÈTE ». Le prophète est un homme respecté car il est homme de Dieu, et parce qu'il est lucide. Un peu comme il est dit en St Luc que « les apôtres furent saisis de crainte et d'étonnement » (Lc 8, 25), à la tempête apaisée lorsque Jésus calme les flots et les frayeurs.

         Cet étonnement n'est pas la crainte qui paralyse. C'est plutôt l'étonnement devant le don de Dieu, devant ce Dieu qui casse les particularismes, les chapelles, les clans, les exclusions. La foi est un étonnement fait d'admiration et de reconnaissance.

         Toute son existence sentimentale, (cinq maris), du coup, est dévoilée, étalée, avec ses orages, ses blessures secrètes et son immense désert. Le puits profond de sa vie, celui de ses amours successifs, de ses espoirs déçus, de ses échecs est là, grand ouvert. Le puits du désir, où n'affleure plus une eau vive (cf E Leclerc, le Maître de l'impossible). C'est un puits béant, totalement à sec, « terre aride, assoiffée sans eau. « Il m'a dit tout ce que j'ai fait ».

 

L'étonnement de la Samaritaine se fait ici discret, presque silencieux. peut-être y a-t-il un brin de perplexité. Peut-être est-ce un questionnement déguisé, une quête. Le « je sais que » reviendrait à « N'es-tu pas le Messie ? » . L'affirmation de foi est aussi une quête. Une foi qui ne serait pas mendiante périrait. La Samaritaine fait désormais confiance à quelqu'un. Quelqu'un a confiance en elle, lui accorde crédit.

 

        L'étonnement de tout un groupe. L'étonnement de la Samaritaine est relayé par celui de tout un groupe : « Ce n'est plus sur tes dires... » L'étonnement se change en enthousiasme. Un peu comme le vieillard   Syméon qui accueille Jésus et proclame qu'il a vu le salut (Lc 2, 30).

         La Samaritaine n'est plus étonnée mais elle étonne par ses dires. Elle fait part de sa découverte, elle devient messagère d'étonnement... Retournement des rôles !

 

          La découverte de la réalité de sa vie

 

            • L'élan de vie n'existe plus

            Jésus, non seulement pique la curiosité de cette femme mais il éveille surtout en elle le désir profond de sa vie, qui est au cœur de tout être humain. « Seigneur donne-moi de cette eau que je n'aie plus soif et ne revienne plus ici pour puiser ! »

         La réalité de sa vie est faite d'actes répétitifs, de tâches fastidieuses, des corvées d'eau. Elle a peut-être le sentiment que l'élan de vie est comme arrêté, pétrifié. Il y a pire que la mort peut-être, c'est l'enfermement dans le répétitif.

         Donc plus de désir, seulement la résignation. La samaritaine aspire à une vie libérée qui ne se réduit pas à vivre mécaniquement. Il y a des sources qui sont enfouies, comme si une lourde pierre gênait leur jaillissement. Il est en ainsi parfois des désirs profonds de vie.

 

        Une plénitude de vie. Dans la rencontre entre Jésus et la samaritaine, c'est Jésus qui a soif : « Donne-moi à boire ! ». Puis il se présente comme le messager du don de Dieu. Ce don est vie, plénitude de vie. C'est une eau vive qui seule peut apaiser la soif brûlante de tout être humain, la soif d'une vie pleine et heureuse.

         Ceux qui découvrent le Christ connaissent le sentiment de plénitude. Après une recherche tâtonnante, pénible parfois, ils vivent une intimité avec le Christ. Certes Dieu semble toujours plus grand qu'ils ne l'avaient imaginé. Le mystère de Dieu au-delà de tout reste inépuisable. Mais, après avoir connu le manque, après le désert stérile de la vie spirituelle, ce que l'on recherchait est donné en abondance. Il n'y a pas lieu de s'étonner de voir, dans les écrits johanniques, cette expérience de plénitude traduite en termes de manque et de surabondance. La plénitude, c'est un débordement : « Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. » (Jn 10, 10)

         Il y a le sentiment d'un don gratuit, celui de l'amour de Dieu. On est sûr d'être aimé. La prière de celui qui fait cette expérience de plénitude pourrait être celle de saint Augustin :«Donne-moi la force de te chercher, Toi qui m'as fait te trouver » (De Trinitate, 15, 28, 51).

         La prière des psaumes exprime cette plénitude avec les mots du rassasiement. « En vain tu devances le jour, tu retardes le moment de ton repos, tu manges un pain de douleur : Dieu comble son bien aimé quand il dort » (Ps 126, 2).

         La plénitude est celle de la vie filiale, à la manière du Christ : « Ma nourriture est de faire la volonté de mon Père » (Jn 4, 34). « La divine profondeur filiale dans laquelle la créature reste pour toujours fondée (...). Dieu crée non pas de rien, mais de la plénitude, non pas dans un retirement de soi, mais dans le débordement en son Fils, dans la surabondance de l'amour qui engendre » (F. X. Durwell, Cerf 1993, Le Père, p. 126. ).

 

            NICODÈME

 

            Nicodème : du  savoir à l’expérience

- Nicodème apparaît à plusieurs reprises dans les évangiles. Le texte le plus important est bien sûr au chapitre 3 de Saint Jean.

         En Jn 7, 52, il apparaît comme quelqu'un qui n'a pas peur de se compromettre pour la défense de Jésus. On lui rétorque : « Serais-tu Galiléen, toi aussi ? Etudie ! Tu verras que ce n'est pas de la Galilée que sort le prophète ».

         En Jn 19, 34, il apporte son aide pour la sépulture de Jésus.

         - Ne pas oublier le contexte de ce récit. Au verset précédent (dans le chapitre précédent), il est dit : « Il n'avait nul besoin qu'on lui rendit témoignage au sujet de l'homme : il savait, quant à lui, ce qu'il y a dans le cœur de l'homme ». Jésus sait le désir profond de l'homme, son désir de bonheur, de trouver sens à sa vie. Jésus sait aussi le tiraillement entre les forces de mort et les forces de vie, entre les ténèbres et la lumière.

 

            • La symbolique de la nuit

            Dans l'évangile de Jean, l'homme a toujours un rapport avec la nuit. il est appelé à passer de la nuit à la lumière. L'homme peut à tout moment se laisser reprendre par les forces de la nuit. Ainsi Judas : « Il sortit. Il faisait nuit » (Jn 13, 30).

 

            • Le moment du calme et du silence. Nicodème est présenté comme un maître en Israël. Or les Docteurs juifs aimaient à profiter de la nuit pour scruter les Écritures. Nicodème est resté est homme de désir. Il y a en lui un désir insatisfait.

 

         • C'est aussi un moment où il faut se démettre de toute prétention à maîtriser sa vie. Nicodème est quelqu'un qui possède un certain savoir. Il va buter devant le mystère proposé par le Christ.

 

         • C'est un moment de la confusion, de l'indistinction. Nicodème vient-il de nuit pour échapper aux regards ? Peut-être se trouve-t-il dans une confusion intérieure. Non seulement il vient de nuit, mais il vient de la nuit.

 

         • Peut-être vit-il une sorte de nuit spirituelle. Nicodème apparaît comme en quête de lumière. Il veut faire la vérité. Dans son récit, Jean va jouer sur l'opposition entre les ténèbres et la lumière. Jésus lui annonce que la lumière est venue dans le monde.

 

            De la connaissance à l'expérience

            Nicodème est un savant. Membre du Sanhédrin. Il interpelle Jésus en disant : « Rabbi, nous le savons, tu es un maître qui vient de la part de Dieu : personne ne peut accomplir les signes que tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui.». Attitude déférente. Il vient pour discuter des choses de Dieu avec un Maître accrédité d’en haut..

 

         • Nicodème a déjà réfléchi au cas de Jésus. Il s’est fait une conviction. Il sait.

         Ce savoir cache une illusion. Dans les signes accomplis par Jésus, il y a plus qu’il n’y a vu. Déchiffrer « les signes des temps ». Le Royaume de Dieu et là, présent parmi les hommes, mais Nicodème ne l’a pas vu car il n’accède pas encore au mystère de Dieu. Jésus va donc démasquer une connaissance imparfaite.

 

         • Jésus va couper court à l’échange, à la route du savoir. IL va signifier à Nicodème que la foi n’est pas seulement une question de savoir. Il ne suffit pas d’avoir un bagage intellectuel. La foi est une expérience, une affaire de confiance. Il y a un peu d’ironie de la part de Jésus : « Tu es maître en Israël… »

         Nicodème était venu pour connaître, et Jésus lui parle de renaître.

 

         • La réplique de Jésus plonge Nicodème en plein mystère : pour voir le Royaume de Dieu, il faut naître (d’en haut ou de nouveau ?). Nicodème s’arrête au second sens : de nouveau. Comme un enfant il doit venir à la vie. « On peut naître à tout âge. Moi je suis né à 60 ans, au moment où j’ai fait la découverte de l’Église des pauvres (Oscar Romero)

 

Quelles sont nos dates de naissances ? Quels sont les événements fondateurs de notre vie ? Quels événements ont conduit à une condition nouvelle de vie (la maladie, un deuil, un changement de lieu, un pèlerinage…).

 

            La symbolique de l'eau et du vent

 

            L’eau tout d’abord

            • L’eau est l’élément primitif de toute vie. L’eau laissée à elle-même peut signifier aussi bien la mort que la vie, la stérilité ou la fécondité.

         L’eau est le miroir de l’âme. Symbole de la contemplation de soi, comme pour Narcisse, l’eau est dangereuse.

 

         • L’eau est symbole de mort. Lorsque quelqu’un « plonge » dans la déprime, la drogue.

 

         • La source. Elle est parfois empêchée de jaillir. Il suffit d’ôter la pierre. Ce qui en nous jaillit à nouveau. Comment libérer les sources qui sont en nous ?

         On peut naviguer sur le fleuve sans connaître la source.

         Quand notre vie est « une terre desséchée sans eau », il faut croire à la nappe phréatique, aux eaux souterraines.

 

         • l’eau qui fait vivre et qui fait renaître a besoin du souffle, du vent. Se rappeler les trois plongeons du baptême : plongeon dans la condition humaine (le ténèbres, le monde) ; plongeon dans la vie du Christ (Il faut que l’homme soit élevé) ; plongeon dans l’Église, une communauté chrétienne.

 

            Le vent ensuite.

         L’Esprit est comme le vent. Il est mouvement, mobilité. C’est l’Esprit qui donne l’audace de la mission, qui ouvre des chemins nouveaux pour la mission. À la Résurrection, Jésus souffle sur les apôtres. Ceux-ci vont passer de la démission à la mission, de la tristesse à la joie, de la peur à l’audace. Le doute reste possible. Il n’est pas incompatible avec la foi.

         L’Esprit a quelque chose à voir avec les signes des temps : « Dis-nous les signes de l’Esprit ». L’Esprit se manifeste dans le quotidien. Les traces de l’Esprit. Les fruits de l’Esprit.

         Souvent l’action de l’Esprit est imperceptible. Il est nécessaire de développer la relecture (voir, juger, agir), et se laisser surprendre.

         L’Esprit est liberté. La foi en Jésus, c’est un attachement. C’est appartenir au Christ. C’est une capacité d’invention et c’est le refus du fatalisme : « Ca s’est toujours fait ».

         L’Esprit est vérité. Celui qui fait la vérité vient à la lumière. À ne pas confondre avec le ressenti, les résultats palpables.

 

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